SYNTHÈSE DU DIAGNOSTIC
DIAGNOSTIC ENVIRONNEMENTAL
PUY-DE-DÔME | Saint-Saturnin | A.V.A.P. | Rapport de présentation | Octobre 2016
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façades, altère durablement les qualités patrimoniales mais aussi urbaines des
édifices concernés, notamment par désalignement ;
• l'isolation thermique des combles, pouvant entrainer une surélévation de la
couverture, particulièrement dommageable pour les génoises ou les tuiles de
rives, pourtant caractéristiques de l'architecture traditionnelle saturninoise ;
• le remplacement du second-œuvre ancien (portes et fenêtres) par des
menuiseries plus récentes mais inadaptées au bâti ancien par les formes, couleurs,
dimensions... ;
• les nouveaux équipements domestiques (chaudières, climatiseurs) pouvant
entrainer le percement de la façade ou de la toiture, pour des besoins de
ventilation ou de captage d'air, et par conséquent susceptibles de dégrader l'aspect
du bâti ;
• enfin, de manière générale, sur toute intervention incompatible avec le bâti
ancien et susceptible d'atteindre à sa salubrité, structure, etc.
L’amélioration thermique du bâti existant répond à plusieurs enjeux :
• la réhabilitation des logements vacants, permettant l'émergence d'une nouvelle
offre de logements, contribuant à la réduction de la construction neuve et de
l’étalement urbain ;
• la lutte contre la précarité énergétique, constituant un paramètre important dans
la réduction des inégalités sociales et économiques ;
• la valorisation du patrimoine, répondant à des questions d'identité locale et
d'appropriation de son cadre de vie ;
• le développement de filières économiques, vecteur de créations d'emplois.
Sources d'énergies renouvelables
Constats :
- Des potentiels faibles : peu ou pas de vent, peu de géothermie, un ensoleillement
modéré, mais de nombreuses toitures bien exposées ;
- Un potentiel de développement de la biomasse, ou de micro-centrales
hydroélectriques pour un apport d'appoint seulement ;
- Des technologies peu économes ou non-rentables, à l'image des petites et moyennes
éoliennes urbaines ;
- Une forte visibilité des toitures dans le grand paysage, qui ne favorise pas l'intégration
et le développement des panneaux solaires, d'autant plus que les sites naturels
environnants sont exceptionnels et touristiques ;
- Mais des technologies en constante évolution, notamment en termes d'intégration
urbaine et visuelle en ce qui concerne les panneaux solaires.
Enjeux :
La production d'énergies renouvelables afin de diminuer notre dépendance aux
énergies fossiles, en complément d'une réduction des consommations
énergétiques ;
Le maintien des qualités architecturales, urbaines et paysagères du bâti et du
territoire, tout en accompagnement la mise en place des dispositifs de
production d'énergie renouvelable :
•
interdiction des dispositifs utilisant l'énergie solaire en secteur S1 à l’exception
du secteur S1.3 (Chadrat) au sein duquel les panneaux solaires demeurent
autorisés ;
•
autorisations partielles et localisées des dispositifs utilisant de l’énergie solaire
en secteur S2 et S3, sous réserve d'un suivi de prescriptions d'intégration
paysagères (emplacement, disposition, qualité et aspect des dispositifs :
couleur, dimensions, etc.) ;
•
interdiction des éoliennes domestiques ou de grande taille, en raison de leur
impact paysager très important et de leur faible potentiel local ;
•
interdiction des unités de méthanisation sur le territoire de l'AVAP, en raison
de leur impact paysager considérable. En revanche, incitations à l'usage de la
biomasse "domestique" (chaudières bois, par exemple) ;
•
incitation à l'implantation de micro et pico-centrales hydrauliques au sein
d'édifices anciens adaptés ou reconvertis ;
•
interdiction de l'utilisation de la géothermie profonde au regard des enjeux de
maintien de la qualité paysagère de la commune ;
•
incitation à l'emploi de la géothermie domestique eau/eau à captage vertical ;
sous condition d'une bonne intégration au sein du bâti.