PUY-DE-DÔME | SAINT-SATURNIN | A.V.A.P. | Diagnostic | Octobre 2016
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LE DIAGNOSTIC ENVIRONNEMENTAL
TRAME VERTE ET BLEUE
Les éléments aquatiques sont présents sur le territoire, cours d’eau,
routoirs, pièces d’eau ; mais aussi fontaines, lavoirs, puits...
biodiversité des milieux. Enfin, elles participent à la régulation des microclimats,
précipitations et températures pouvant être influencées localement par les phénomènes
d’évaporation intense susceptibles de se produire sur ces terrains.
Or, à l’échelle nationale, ces zones humides sont en net recul, du fait de l’urbanisation
ou de la mise en culture de ces terrains. Leur préservation est donc un objectif majeur.
Sur Saint-Saturnin, le recensement SAGE Allier-Aval 2011 constitue une étude de
pré-localisation. Les fonds de vallée de la Veyre et de la Monne, en amont du bourg
de Saint-Saturnin, sont recensés comme étant des zones humides certaines. Diverses
enveloppes de probabilité faible à moyenne sont répertoriées, notamment entre les
deux rivières Veyre et Monne, sur le territoire de la Cheire. Celles-ci peuvent inclure
des espaces bâtis. La vallée de la Monne en contact avec Saint-Saturnin n’est pas
considérée comme une zone humide mais comme une enveloppe de zone humide
(celle-ci étant alors constituée par la rivière elle-même).
La DDT63 identifie deux zones humides supplémentaires : l’une à proximité de la ferme
du Lac, à l’ouest et sud-ouest, de grande taille, la seconde étant située à proximité de
la Monne, au sud du moulin de Varennes.
Ces zones humides sont à préserver de l’urbanisation. Il est également nécessaire
d’adapter les pratiques agricoles et forestières afin d’éviter ou de freiner leur
eutrophisation. Enfin, le Parc Naturel Régional des Volcans d’Auvergne conseille
également de maintenir et de restaurer les continuités hydrauliques et écologiques
entre les différentes zones humides.
Les pièces d’eau.
La commune compte quelques pièces d’eau ponctuelles. Elles peuvent être considérées
comme des zones humides, et assurent les mêmes fonctions globales que les zones
humides : régulation des niveaux d’eau courante (soutien d’étiage, stockage en cas de
forte pluie) stock d’eau, alimentation des nappes phréatiques, épuration des polluants,
soutien à la biodiversité.
Les pièces d’eau sont menacées du fait de l’avancée des zones urbaines, qui conduit
le plus souvent à leur comblement, mais aussi du fait de leur abandon, leurs usages
traditionnels (rouissage du chanvre, immersion du bois de charpente, stock d’eau pour
les bêtes ou les cultures) n’ayant plus cours. Enfin, la mise en valeur des mares dans le
cadre de projets touristiques par exemple, qui se traduit souvent par l’artificialisation
des berges et la mise en place d’essences végétales exotiques, diminue très fortement
leur rôle de réservoir de biodiversité.