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PUY-DE-DÔME | SAINT-SATURNIN | A.V.A.P. | Diagnostic | Octobre 2016

LE DIAGNOSTIC ENVIRONNEMENTAL

TRAME VERTE ET BLEUE

Un espace bocager de la Cheire, en haut.

En bas : la Monne, à hauteur des moulins de Varennes, visibles en arrière-plan.

- Les Gorges de la Monne regroupent deux dispositifs de protection : une ZNIEFF 1

ainsi qu’un site classé, qui s’étendent pour l’essentiel sur les communes d’Olloix et de

Cournols, Saint-Saturnin n’étant concernée que par 0,6 hectares.

Ces deux dispositifs sont inclus dans une Zone de Conservation Spéciale «Vallées

et coteaux xérothermiques» qui distingue les coteaux secs, souvent en cours

d’enfrichement, très présents à Saint-Saturnin.

C’est la cohabitation sur un territoire réduit des diverses entités paysagères qui fait

la grande richesse de la commune de Saint-Saturnin. L’association des bocages, des

espaces ouverts, des massifs forestiers, est en effet idéale pour la biodiversité, et

notamment pour le développement de nombreuses espèces d’oiseaux. L’avifaune est

ainsi remarquablement représentée sur la commune : 30 à 40 couples de Grand-duc

d’Europe, 34 espèces d’oiseaux, dont des nicheurs (Milan Royal, Milan Noir, Aigle

Botté, Busards) des oiseaux de passage (Grue cendrée, Cigognes) ou des hivernants

(Hibou des Marais, Faucon émerillon) qui couvrent tout les espaces paysagers : oiseaux

de rivière, rupestres, de milieux ouverts, bocagers, migrateurs...

La richesse de cette faune n’est pas pour l’instant directement menacée. En revanche,

la biodiversité est à Saint-Saturnin particulièrement sensible : la déprise agricole

entraînant la fermeture des milieux, les changements d’affectation des sols (pâture

vers terres labourées) sont ainsi des perturbations importantes, de même que tout ce

qui pourrait venir compromettre la richesse et la diversité des sites : zones humides,

ripisylves, bocages, zones agricoles ouvertes, pâtures, massifs boisés...

La fréquentation touristique de ces milieux fragiles, la périurbanisation, par les

bouleversements qu’ils entraînent, ne favorisent pas la biodiversité ou le maintien

d’une avifaune locale conséquente. Les projets de développement se doivent donc

d’intégrer également ces aspects de préservation de la faune et de la flore.

III.1.2.3 - Contraintes et perspectives d’évolution.

Les trames vertes et bleues sont soumises à de nombreuses contraintes et pressions

diverses.

Le premier danger est la fragmentation de ces territoires, qui passe par la création de

voies de circulation, par l’artificialisation des sols, par la suppression des haies et par

la transformation de pâturages en zones de labours. Les espèces seraient ainsi captives

et leur espace vital, fortement réduit, pourrait ne plus suffire à assurer leur survie à