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PUY-DE-DÔME | SAINT-SATURNIN | A.V.A.P. | Diagnostic | Octobre 2016
LE SITE DE SAINT-SATURNIN
LES PROTECTIONS ENVIRONNEMENTALES
Le Puy-de-Lassolas en été et hiver.(en haut : photo M.C.Berthe, en haut à droite : photo D.Bérard)
La Chaîne des Puy : le Puy-de-Dôme et la station météorologique. (en bas : photographie L.Olivier)
monumentaux et culturels. A cet effet est créé en 1972 le label «Patrimoine Mondial»
; décerné à certains sites. En contrepartie de cette reconnaissance, les pays signataires
de la «Convention concernant la protection du patrimoine mondial» s’engagent à
préserver et valoriser leur patrimoine naturel et culturel.
Ces patrimoines sont multiples puisqu’ils peuvent être naturels, artificiels ou mixtes
(dans le cas de paysages façonnés par l’homme par exemple.) Eglises, grottes, villes,
parcs, forêts, littoraux, îles, peuvent ainsi devenir «Patrimoine Mondial.»
La France est l’un des pays les mieux représentés ; en 2015, sur les 1031 sites, 41 sont
français. En revanche, seulement trois de ces 37 sites sont naturels : l’île de la Réunion,
les lagons de Nouvelle-Calédonie, le golfe de Porto en Corse, laissant ainsi la France
hexagonale dépourvue de sites naturels «patrimoine mondial.»
La Chaîne des Puy et la faille de Limagne sont candidates à l’inscription au patrimoine
mondial de l’Unesco. A ce titre, leur inscription comme «sites naturels» constituerait
une première en France. Le 23 juin 2014 lors du 38ème Comité du patrimoine mondial
de Doha, une majorité des membres a reconnu la valeur universelle exceptionnelle du
site géologique de la chaine des Puys et a décidé de renvoyer le dossier afin d’obtenir
des compléments. Le dossier sera de nouveau examiné en juin 2016.
Ce projet de classement poursuit plusieurs objectifs :
- faire prendre conscience aux habitants et aux visiteurs de l’exceptionnalité du site
afin de mieux organiser sa conservation,
- conserver la valeur des paysages en préservant la lisibilité des formes volcaniques,
- favoriser le développement local (en articulant les activités traditionnelles avec la
préservation des paysages et la conciliation des usages),
- poursuivre les recherches scientifiques effectuées sur ce site.
Saint-Saturnin est à ce titre concerné car inclus dans la délimitation territoriale de cet
ensemble, du fait notamment de la proximité de la montagne de la Serre, ancienne
coulée de lave, mais aussi de la Cheire elle-même, l’une des dernières conséquences
des activités volcaniques en France métropolitaine.
La candidature s’appuie sur le «Plan de gestion» porté par le département et coanimé
par le parc naturel régional des Volcans d’Auvergne, ce plan étant en effet considéré
comme un témoin de la prise de conscience de la valeur exceptionnelle du bien par les
pouvoirs publics, et un garant de la bonne conservation des territoires concernés.