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PUY-DE-DÔME | SAINT-SATURNIN | A.V.A.P. | Diagnostic | Octobre 2016
LE DIAGNOSTIC PATRIMONIAL
LE PATRIMOINE URBAIN
II.2 - Le patrimoine urbain.
II.2.1 - Une dualité entre bourg et faubourgs.
Le patrimoine urbain de Saint-Saturnin est intimement lié à la topographie
particulière du site, celui-ci ayant une vocation initialement défensive. De fait le
tracé des rues, l’implantation du bâti, des institutions est impacté. Bien qu’il n’existe
a priori aucun plan ou représentation de Saint-Saturnin antérieure à l’Armorial de
Revel, on peut supposer que la trame urbaine s’est en premier lieu constituée sur
la crête de l’éperon rocheux : c’est en effet le tracé le plus aisé entre le château
primitif et Saint-Amant-Tallende. Ce tracé sur crête serait ultérieurement devenu la
rue Noble. Cette dernière se prolonge par ailleurs vers Issac, puis Saint-Sandoux,
par la rue de la Chantelle : le bourg est donc orienté, car fortement contraint par le
site et en conséquence bâti sur un tracé linéaire, ce qui est aisément lisible sur le
cadastre napoléonien.
La rue Noble, l’église, le château et les places attenantes faisaient partie d’un
ensemble fortifié dont il reste quelques éléments. Ces fortifications, accentuant
traditionnellement la pression foncière et densité de population à l’intérieur des
remparts, expliquent la densité bâtie parfois importante de l’ancien bourg. Par
ailleurs, la limite entre bourg et faubourgs est assez lisible du ciel, notamment sur la
rue Noble, le bâti étant plus discontinu : celui-ci fait parfois place à des jardins une
fois passées les portess des fortifications. Il semble toutefois nécessaire de nuancer
: l’exil rural ayant engendré l’abandon puis la ruine de nombreux bâtiments, le bâti
continu de la rue Noble est désormais plus clairsemé dans le bourg.
Les quartiers de bourg sont donc denses et majoritairement structurés autour d’un
axe, qui est devenu la rue Noble. Quelques impasses s’embranchent sur cette voirie.
Les demeures de qualité sont concentrées dans le bourg.
A contrario, les faubourgs situés sur la Cheire obéissent à une logique tout à fait
différente, la place disponible étant plus importante. Les places sont ainsi d’une
taille supérieure à celles situées sur l’éperon, naturellement contraintes par le site.
Le tracé des voiries est également plus lâche et ne répond plus à une logique de
linéarité mais bien de réseau, faisant ainsi une place importante aux structures
triangulaires (îlots bâtis ou places, à l’image de la place du marché.) Les espaces
verts - les espaces non bâtis - sont plus nombreux, les espacements entre places et
autres lieux de vie étant plus importants.