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PUY-DE-DÔME | SAINT-SATURNIN | A.V.A.P. | Diagnostic | Octobre 2016

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Les deux places, inscrites, sont le coeur historique de la commune. Elles souffrent néanmoins de défauts

récurrents : stationnement omniprésent, fragmentations en sous-espaces qui éclatent l’espace.

LE DIAGNOSTIC PATRIMONIAL

LE PATRIMOINE URBAIN

Les parcelles laissées vides ouvrent alors de belles perspectives sur l’environnement,

et les terrassements des édifices disparus servent désormais de jardins ou de parkings.

- Côté nord sont bâtis des édifices plus imposants, les parcelles étant plus spacieuses.

Le côté nord présente ainsi une alternance de grandes demeures en retrait, et d’édifices

à pignon sur rue, qui sont pour la plupart des ailes en retour ou des annexes aux corps

de logis bâtis en retrait. Ces demeures de qualité sont précédées de jardinets ou de

cours, parfois établis en surplomb de la rue, et séparées de cette dernière par un haut

mur ou un soutènement. On cherche en effet à se protéger du bruit et du regard des

passants, ainsi, les murs, soutènements, portails, vantaux de portes charretières ou

cochères sont des composantes essentielles de l’atmosphère de la rue, en même temps

que des composantes inhérentes à la demeure de qualité des XVI et XVII° siècles.

Avant le percement de la rue Centrale en contrebas, cette rue était commerçante, comme

peuvent en témoigner plusieurs arcades percées dans les soutènements de terrasses de

certaines demeures. Certains de ces locaux fermés abritaient également des citernes.

Place de l’Ormeau et place de l’Eglise

La partie la plus haute de l’éperon, sur laquelle sont implantés église et château, est le

cœur de Saint-Saturnin. Celui-ci est bicéphale, car représenté par la dualité place de

l’Ormeau-place de l’église. Elles sont aujourd’hui couvertes par un «site inscrit.»

Si la place de l’Ormeau semble le centre du pouvoir temporel, car dominé par le château

seigneurial, la place de l’église demeure le centre d’un pouvoir spirituel. Chacune des

places semble ainsi placée sous l’autorité d’un pouvoir aux temporalités différentes. En

revanche, la place de l’église est probablement l’un des anciens centres économiques

de la ville. Celle-ci est en effet entourée d’édifices de qualité, dont un certain nombre

accueillait des activités artisanales ou commerciales en rez-de-chaussée. La place

accueillait aussi une division du marché. C’est aussi sur cette place, au n°4, que fut

implantée la première mairie avant que les actuels bâtiments ne soient construits. En

revanche, il n’est pas certain que cette place fut plantée avant le XIX° siècle.

La place de l’Ormeau est dominée par le château royal ; et sert ainsi de parvis et de

glacis. Elle présente un contour plus lâche et moins bien défini que la place de l’église.

En revanche, la fontaine Renaissance édifiée vers 1500 marque une centralité dont ne

dispose pas la place de l’église. L’emplacement de l’unique fontaine du bourg, face au

château, rappelle également subtilement aux habitants qu’ils demeurent placés sous

l’autorité du suzerain. Les deux places s’inscrivent donc, chacune à leur manière, dans

la vie quotidienne des habitants du bourg.