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PUY-DE-DÔME | SAINT-SATURNIN | A.V.A.P. | Diagnostic | Octobre 2016
II.3 - Le patrimoine architectural.
II.3.1 - Caractéristiques générales.
Morphologies
Les volumétries traditionnelles saturninoises sont simples, l’essentiel du bâti ancien
étant constitué d’édifices mitoyens avec façade principale formant rue. Le rectangle
est la forme la plus répandue, bien que celui-ci soit usuellement déformé, car forcé de
s’adapter au contexte local : adaptation au terrain et aux lignes de pentes, adaptation
au tracé de la voirie, peu souvent rectiligne du fait de sa spontanéité. Les volumétries
plus complexes sont la résultante de processus successifs de modifications et
d’agrandissement du bâti, mais demeurent des assemblages de rectangles.
Dans
le bourg
, le manque de place lié à la dénivellation implique une faible profondeur
constructible. Les édifices sont donc orientés de manière parallèle à la rue, les pignons
sur rue sont rares, ou le fruit d’arbitrages dans le cas de bâtiments d’angles (façade nord
de la place de l’église par exemple). Les mitoyennetés sont importantes et continues,
les jardins rares. Il n’y a pas ou peu d’édifices positionnés en double épaisseur (sans
accès direct à la rue).
Les faubourgs
offrent plus de place et permettent certains raffinements, notamment
la possibilité de placer le bâti en retrait. L’espace sera alors dans la plupart des cas
utilitaire (une courette), parfois dédié à l’agrément (jardin clos de murs). Luxe suprême,
les maisons bourgeoises se placent en coeur de parcelle et affirment leur individualité.
Bien que l’on retrouve, comme dans le bourg, des bâtis mitoyens alignés sur rue, place
et rue du Marché notamment, de très nombreux édifices possèdent un développement
en profondeur inconnu dans le bourg. Ce sont alors les murs pignons qui forment
rue, la mitoyenneté étant interrompue. Le paysage urbain est sensiblement différent,
comme peut l’attester la rue de la Rochemanie, de la Fontaine Grande ou le hameau
d’Issac. Du fait de la place disponible, les fonctions du bâti sont plus différenciées,
les fonctions agricoles étant bien représentées. Celles-ci, traditionnellement, forment
des «complexes» consommateurs d’espace et organisés autour d’une cour. On retrouve
alors des bâtiments orientés perpendiculairement à la rue, mais également un bâti ayant
façade sur cour, et non plus sur rue.
En somme, les faubourgs présentent une souplesse d’implantation que ne permet pas
la dénivellation du bourg, qui se traduit par l’orientation différenciée du bâti , une
mitoyenneté plus faible et une plus grande profondeur bâtie.
LE DIAGNOSTIC PATRIMONIAL
LE PATRIMOINE ARCHITECTURAL
En haut, le bourg. Des constructions en simple épaisseur, parallèles à la rue, mitoyennes.
En bas, le faubourg du Marché s’apparente au bourg. Mais les édifices disposent de jardins.