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PUY-DE-DÔME | SAINT-SATURNIN | A.V.A.P. | Diagnostic | Octobre 2016

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LE DIAGNOSTIC PATRIMONIAL

LE PATRIMOINE ARCHITECTURAL

La

rue Noble

s’apparente aux faubourgs sur son flanc nord, du fait de la place disponible

: bâtis avec pignon sur rue, bâtis établis autour de cours, maisons bourgeoises en cœur

de parcelle, bâtis en retraits, bâtis parallèles à la rue. Sur son flanc sud, le manque de

place génère un bâti très proche de celui du bourg : aligné et parallèle à la rue, doté

d’une faible profondeur, sans corps arrière.

Toitures, génoises et cheminées

Les

toitures

de Saint-Saturnin sont à faible pente (18 à 30°), du fait de la couverture

utilisée, traditionnellement des tuiles canal. On trouve ponctuellement d’autres

matériaux : tuiles plates mécaniques, ardoises. Ces dernières seront utilisées de manière

à marquer le statut particulier d’un édifice (la Mairie) mais peuvent aussi répondre à

une nécessité technique, les pentes admissibles étant supérieures à la tuile (le clocher

de l’église).

Les volumes des couvertures demeurent très simples, à un ou deux pans principalement.

De fait, les croupes, c’est à dire les petits pans d’une toiture à quatre pans (sur le petit

côté) sont inexistants dans le bâti ancien traditionnel, et ce même au XIX° siècle. Cette

particularité architecturale dessine un paysage de pignons tout à fait caractéristique,

ceux-ci pouvant être partiellement masqués du fait de la mitoyenneté des édifices,

ou au contraire particulièrement prégnants dans le cas de dents creuses, de bâtiments

d’angle ne s’alignant pas sur la rue la plus importante, de hauteurs disparates du bâti.

Les toitures à quatre pans ne sont présentes que sur certains édifices exceptionnels,

à l’image de la mairie, ou de quelques maisons bourgeoises dotées d’un parc. La

complexité volumétrique d’une toiture ou d’un édifice est un bon signe du statut social

du propriétaire, tradition médiévale très française héritée des tourelles d’escalier

placées en demi-hors d’œuvre du bâti (c’est à dire hors du corps principal du bâti).

La pente des débords de toiture au niveau des murs pignons ne facilite pas la mise en

place de génoises. On leur préferera des tuiles de rive ouvragées.

Ces toitures forment un paysage à part entière, d’une très grande richesse, superbement

soulignées par les nombreux points de vue plongeants vers le bourg ou les faubourgs

de la ville. Elles sont l’une des composantes essentielles de «l’âme» de Saint-Saturnin.

Les

génoises

sont très répandues à Saint-Saturnin, notamment les génoises en tuile canal

à deux ou trois rangs. Attributs typiques de l’architecture méridionale, elles se sont

progressivement répandues depuis l’Italie et sont très présentes dans la moitié sud de

la France, mais plus ponctuelles au nord de la Loire. Les génoises sont des «fermetures

Le faubourg de la Rochemanie est riche d’effets volumétriques : cours fermées, doubles épaisseurs de

bâti, édifices présentant pignon sur rue, courettes de service. La rue Noble est également hétéroclite.