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PUY-DE-DÔME | SAINT-SATURNIN | A.V.A.P. | Diagnostic | Octobre 2016

LE DIAGNOSTIC PATRIMONIAL

LE PATRIMOINE ARCHITECTURAL

Deux exemples de baies d’échoppes médiévales en anse de panier de différentes dimensions et qualités. En

haut, Porte de la Boucherie, en bas, rue Noble. La seconde baie voit son appui interrompu par un accès.

d’avant-toit», formées de plusieurs rangs de tuiles canal en encorbellement sur le mur.

L’avant-toit éloigne les eaux de ruissellement de la façade, mais expose de fait une

partie de la charpente (extrémités des chevrons) à l’humidité et aux incendies. Le rôle

premier de la génoise, comme une autre corniche, est donc de protéger les chevrons du

pourrissement ou de ces incendies. L’usage confère également à ces génoises un rôle

de marqueur social, le statut du propriétaire étant plus élevé dans le cas de génoises

ayant de nombreux rangs. Ce rôle de marqueur social est toutefois peu fiable, d’autant

plus qu’un individu doté de moyens leur préférera une corniche ouvragée en pierre. En

revanche, elles sont le plus souvent absentes des édifices les moins nobles.

Les tuiles canal sont posées horizontalement, dos vers le haut. Chaque rangée est

décalée d’une demi-largeur de tuile par rapport à la précédente. Le garnissage en

mortier assure la solidité de l’ensemble tout en empêchant l’accès des combles aux

animaux.

Les génoises bordent généralement les murs gouttereaux, c’est à dire ceux faisant

«gouttière» ; par opposition aux murs «pignon». Les génoises continues avec retour

sur mur pignon sont peu communes, elles forment alors un «pseudo-fronton» qui peut

être traité de manière esthétisante.

Au delà de la génoise en tuiles canal, il existe deux variantes stylistiques : alternance

de tuiles plates et de tuiles canal, génoises en brique posées «en dent de scie» ou selon

des motifs plus complexes.

Les

cheminées

de Saint-Saturnin sont discrètes et appelées à le demeurer. Elles sont

peu nombreuses et intégrées au bâti, dont elles émergent peu, et le plus souvent édifiées

en briques. Elles n’ont alors pas besoin d’être enduites.

Embrasures et menuiseries

La forte diversité du bâti saturninois laisse un important panel de baies de portes et

fenêtres. Celles-ci sont le fruit d’une rencontre entre

l’usage

d’une part et la

période

de production

d’autre part. Les formes sont donc très diversifiées.

Toutes les menuiseries traditionnelles de la commune sont en bois. Les lames et lattes

utilisées (portes pleines, volets pleins, contrevents pleins) sont souvent de dimensions

(largeur, hauteur) variées : les menuiseries sont donc irrégulières, uniques. De fait, les

nouvelles menuiseries de bois voulant s’intégrer harmonieusement dans le paysage

urbain devront pareillement utiliser des lattes ou lames hétérogènes au regard de leurs

dimensions.