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PUY-DE-DÔME | SAINT-SATURNIN | A.V.A.P. | Diagnostic | Octobre 2016

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LE DIAGNOSTIC PATRIMONIAL

LE PATRIMOINE ARCHITECTURAL

En haut,à gauche, décor à cavets et accolade gothique, à droite : tore et listel suivant un tracé de type arc

brisé, ménageant un fronton orné d’un blason. En bas, deux moulures à tore et listel (simple et double).

Les baies médiévales et Renaissance.

Les

fenêtres médiévales

sont assez diversifiées. Leurs proportions sont très diverses,

elles tendent vers le carré ou le demi-carré, ces dernières étant alors plus hautes que

larges. Elles sont originellement construites avec emploi de meneaux et traverses,

les techniques de menuiserie n’étant pas suffisamment performantes pour créer des

menuiseries susceptibles de fermer une embrasure en une seule pièce. Les meneaux

et traverses, en créant un motif en croix, sous-divisent la menuiserie en quatre entités

indépendantes plus petites, à la portée des technologies du XVème et XVIème siècle.

Ultérieurement, le développement des techniques de menuiserie permettront la

suppression des meneaux et traverses.

Les menuiseries de fenêtre médiévales ont disparu sur la commune. D’une manière

générale, le verre étant peu représenté, car cher et de mauvaise qualité, ce sont les

papiers huilés qui sont d’usage. L’industrie du verre ne pouvant fournir de grands

carreaux, ni les menuiseries supporter des poids importants, les panneaux vitrés sont,

à la manière des vitraux, très découpés. Par ailleurs, les fenêtres sont «à guillotine»

; les menuiseries étant divisés en deux châssis, le châssis bas pouvant coulisser

verticalement. Les volets sont intérieurs, et individualisés, chaque menuiserie ayant

son volet propre, ce qui permet une bonne modulation de l’intimité et de la lumière.

Les

baies médiévales à usage commercial

, cumulant les fonctions d’accès et de

présentoir, sont assez bien représentées sur la commune. Elles sont surmontées d’un

arc en plein cintre ou en anse de panier, les claveaux de pierre demeurent apparents. Les

linteaux droits ne peuvent être utilisés, les pierres disponibles n’ayant ni la résistance

ni les dimensions nécessaires.

Dans la plupart des cas, l’un des piédroits de la baie forme un coude à mi-hauteur afin

de constituer un appui servant de présentoir. Toutefois, certaines ne servent pas d’accès,

l’appui sous la baie est donc plein. Les dimensions de ces baies sont assez généreuses

au regard des pratiques actuelles, et souvent plus larges que hautes. L’importance d’un

linéaire commercial se faisait déjà sentir.

On peut supposer qu’elles étaient fermées par de grands volets de bois à ouvrants

verticaux, mais il n’en reste plus d’exemples aujourd’hui.

Les encadrements des

portes médiévales

sont également bien représentés. Ceux-ci sont

assez diversifiés. Leurs proportions sont peu ou prou celles que nous utilisons encore

aujourd’hui. L’encadrement utilisera des arcs en anse de panier, des arcs surbaissés,