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PRESENTATION DE LA COMMUNE DE SAINT-SATURNIN

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PUY-DE-DÔME | Saint-Saturnin | A.V.A.P. | Rapport de présentation | Octobre 2016

1.1 - L'AVAP et la commune de Saint-Saturnin

Saint-Saturnin est entourée de communes très différentes, certaines étant très

pavillonnaires, à l'image de Saint-Amant-Tallende ou de Tallende, d'autres plus rurales,

comme Saint-Sandoux, Cournol, Aydat. Le bourg s'inscrit ainsi au sein d'un espace de

transition entre grande aire urbaine de Clermont-Ferrand et territoires traditionnels plus

isolés.

En 2012 la commune comptait 1024 habitants, contre 526 en 1962 et 1598 en 1806. Les

16km² de la commune s'étendent entre 460 et 890 mètres d'altitude.

La commune est membre de la communauté de communes des Cheires, le nom

emblématique des coulées de lave de la Chaîne des Puys. Elle est également membre du

Syndicat du Grand-Clermont, ainsi que du Parc Naturel Régional des Volcans

d'Auvergne. Son territoire est couvert par plusieurs Zones Naturelle d'Intérêt Ecologique

Floristique et Faunistique (ZNIEFF), par différentes Zones Importantes pour la

Conservation des Oiseaux (ZICO) et par une zone Natura 2000.

1.2 - Saint-Saturnin, de la Préhistoire au XXème siècle :

Différents vestiges remontant à la Préhistoire sont attestés dans la région, y compris sur

la commune de Saint-Saturnin. La présence Gallo-Romaine est également certaine à

Saint-Saturnin, plusieurs monnaies antiques ayant été retrouvées. Il est supposé que le

site fut choisi pour ses qualités défensives. A Chadrat, plusieurs vestiges issus de villas

ont été mis à jour, celles-ci constituant peut-être le cœur de grands domaines viticoles.

Ce sont d'ailleurs les Romains qui développèrent la viticulture dans la région.

Durant le Moyen-âge et la Renaissance, Saint-Saturnin est le fief d'une famille de noble

extraction qui, au hasard des mariages et des évènements, gagnera en importance. Les

terres et villages seront ainsi propriété des La Tour, puis La Tour d'Auvergne, et enfin,

par l'intermédiaire de Catherine de Médicis, de la famille régnante en France. Plusieurs

des colombiers présents sur le territoire communal sont ainsi considérés comme des

émanations d'un pouvoir seigneurial conséquent et durable.

Le bourg est ainsi un centre économique d’une certaine importance, et il s'y tient

plusieurs foires annuelles. La culture du chanvre est florissante, la population pratiquant

par ailleurs une polyculture de subsistance. Les signes de prospérité sont multiples :

l'église Notre-Dame-de-Saint-Saturnin fait partie des cinq églises majeures de Basse-

Auvergne, le bourg est fortifié, le château régulièrement agrandi. On construit

également, vers 1500, une fontaine nécessitant un investissement technique et

technologique conséquent : réservoir, pont siphon. A l'époque classique, le bourg semble

stagner, confronté à de récurrents problèmes d'approvisionnement en eau.

Au XIX° siècle, la viticulture semble profondément implantée, modifiant durablement

paysages et espaces urbains. En revanche, le bourg se tient à l'écart des grands

développements de ce siècle : le chemin de fer, pas plus que les tramways, ne

s'implanteront dans la vallée. La culture du chanvre restera artisanale, les filatures ne

s'installant pas à Saint-Saturnin, lui préférant Clermont-Ferrand ou Tallende. Le bourg

sera de fait victime de l'exode rural tout au long du XIX° siècle et de la première moitié

du XX° siècle.

Les territoires se transformeront alors progressivement. La déprise agricole étant

marquée, les paysages se ferment depuis plusieurs décennies, entrainant la disparition et

l'oubli des petits patrimoines agricoles, nombreux et divers sur la commune. Depuis

quelques décennies, la commune, rattrapée par l'aire urbaine de Clermont-Ferrand

retrouve des habitants mais, est impactée par le phénomène de mitage du paysage, suite

à l'édifications de pavillons en rupture volumétrique et esthétique avec le bâti traditionnel

local.

1.3 - Une conscience précoce de la valeur des différents patrimoines

La prise de conscience de l'exceptionnelle valeur du patrimoine Saturninois, tant

architectural qu'urbain et paysager, n'est pas récente. La commune se distingue par le

nombre élevé de Monuments Historiques, inscrits ou classés, mais aussi par la présence

de plusieurs associations très actives dans la valorisation du patrimoine culturel local.

Les protections patrimoniales

Les protections patrimoniales s'échelonnent sur plus d'un siècle, l'ensemble formant un

corpus exceptionnel, contribuant à porter le dynamisme de la commune :

Protection au titre des monuments historiques :

- L'église Notre-Dame est classée depuis 1862.

- Le château et la fontaine Renaissance sont classés en 1889.

- Les douves, murs d’enceintes et jardins du château, avec leur sol et leurs terrasses sont

inscrits le 5 mars 1992.

- La croix de Randol est classée en 1910.

- La Chapelle Sainte-Madeleine est classée en 1929.

- Un logis, rue Noble, est inscrit en 1972.

- Six des sept colombiers présents sur la commune sont inscrits en 1978.