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PUY-DE-DÔME | SAINT-SATURNIN | A.V.A.P. | Diagnostic | Octobre 2016

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L’isolation des façades.

Les murs en pierre, même épais, peuvent s’avérer ne pas être assez performants

au regard de nos exigences de confort contemporaines. Plusieurs techniques sont

disponibles, mais toutes ne sont pas adaptées. De manière générale, il faut absolument

éviter les enduits ou isolants non-perspirants, c’est à dire faisant barrage à la vapeur

d’eau. Celle-ci serait en effet amenée à s’accumuler au sein du mur, provoquant à

terme de forts dommages structurels. Par ailleurs, l’hygrométrie naturelle du logement

se régulant également grâce aux murs, un isolant ou enduit étanche déséquilibrerait le

comportement de l’habitat, pouvant amener à une réduction du confort intérieur.

- L’isolation par l’intérieur.

L’isolation par l’intérieur est la plus simple et son coût est modéré. En revanche, elle

réduit la taille des logements et ne permet pas de diminuer efficacement les ponts

thermiques, son efficacité est donc limitée. De plus, dans des constructions anciennes,

elle prive l’habitant de l’inertie thermique liée à la forte épaisseur des murs et augmente

le risque de condensation non-maitrisée au sein du mur.

En revanche, les murs intérieurs peuvent fournir une isolation d’appoint à l’aide

d’enduits de type chanvre / chaux. Ces enduits n’augmentent pas le risque de

condensation, car perspirants, sont de faible épaisseur et permettent la conservation de

la capacité d’inertie thermique du mur. Leur principal avantage est la diminution des

infiltrations d’air non-maîtrisées.

- L’isolation extérieure «traditionnelle».

L’isolation thermique extérieure est plus efficace qu’une isolation thermique intérieure,

car elle diminue les pertes énergétiques liés aux ponts thermiques. De plus, elle

n’impacte pas la surface du logement et permet la conservation de la capacité d’inertie

thermique du mur. En revanche, les isolations thermiques extérieures traditionnelles,

souvent très épaisses (10, 15cm) présentent plusieurs défauts. D’une part, elles ne

sont pas adaptées à toutes les architectures, notamment si celles-ci présentent des

modénatures particulières (pierres d’angles, chambranles de portes et fenêtres

ouvragés, briques, pierres de taille, génoises). Elles dégradent donc le bien immobilier,

de même que la qualité de l’espace urbain alentour. D’autre part, les retours d’isolants

sur les tableaux et linteaux de fenêtre peuvent entrainer une perte de jour importante.

Or, ne pas isoler ces tableaux de fenêtre diminue fortement l’intérêt d’une isolation

LE DIAGNOSTIC ENVIRONNEMENTAL

BATI ET ENERGIES

En haut, une façade isolée par l’extérieur. Le problème du raccordement avec le rez-de-chaussée demeure.

En bas, des fenêtres posées «en rénovation» : sans dépose du chassis. Ce procédé doit être évité.