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PUY-DE-DÔME | SAINT-SATURNIN | A.V.A.P. | Diagnostic | Octobre 2016
Les voiries contemporaines ont un caractère banal qu’il semble toutefois difficile de faire évoluer.
Les éléments paysagers sont plus malléables (murs, murets, jardins, volumétries des édifices).
LE DIAGNOSTIC PATRIMONIAL
LE PATRIMOINE URBAIN
II.2.9 - Sensibilités et désordres : bourg et faubourgs de Saint-Saturnin
Les désordres urbains sont synthétisables en quelques points :
• L’espace public a un caractère routier trop affirmé (enrobés noirs, larges surfaces
goudronnées...) en lien avec la vitesse excessive des voitures sur la rue principale,
• L’espace public est envahi par l’automobile : place de l’église, place du huit mai,
place du marché, sont ainsi dévolues à l’automobile, soit les trois places principales
de la commune,
• La prolifération des éléments hétéroclites en lien avec l’espace public (panneaux
directionnels, en lien avec le code de la route, mobiliers urbains divers) nuisent à la
lecture et à la qualité de celui-ci,
• Enfin, l’apparition de pavillons s’inscrit dans un contexte de rupture avec le site.
II.2.10 - Chadrat
Chadrat est un archétype du village à caractère ovoïde compact : il présente une
linéarité certaine, matérialisée par la rue de la Pougère, des Coues, la Côte de Bourdon,
en ayant toutefois un développement en épaisseur marquant par là même une centralité
(la jonction entre la Côte de Bourdon et la rue des Cours, c’est à dire l’espace urbain
servant de parvis à l’église, bien que n’en ayant pas le nom.) Le caractère rayonnant de
cet espace central est matérialisé sur site par diverses rues : rue de Champgrand, rue du
Sola, rue de Guzette... Cette dernière est par ailleurs une impasse menant au ruisseau
du Taut.
Le réseau viaire du village n’a qu’assez peu évolué depuis le début du XIX° siècle. Il
comptait alors 500 habitants. Seule une rue de contournement du centre-bourg a été
ouverte, nécessitant par ailleurs la démolition d’un nombre assez réduit d’édifices :
l’actuelle rue de Vigna et la rue de Guzette, élargie et prolongée à cette occasion.
Le tissu viaire à caractère lâche de Chadrat autorise le développement d’un bâti urbain
tout à fait particulier, souvent en double épaisseur : bâti sur rue puis bâti sur cour. De
plus, l’épaisseur même des îlots a mené à la desserte de l’intérieur de ceux-ci par un
important réseau secondaire de ruelles, d’impasses, de courettes. En somme, le bâti,
très dense, semble généré de manière spontanée, laissant une part de vide conséquente,
nécessaire à la desserte d’un bâti de petite taille, très découpé. Ce dernier a usuellement
un étage, un toit à double pan en tuile, et est mitoyen d’autres édifices.