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PUY-DE-DÔME | SAINT-SATURNIN | A.V.A.P. | Diagnostic | Octobre 2016
LE DIAGNOSTIC PATRIMONIAL
LE PATRIMOINE ARCHITECTURAL
La commune est ponctuée de nombreux calvaires et croix de chemin, la plupart
de ces édicules étant en pierre de lave, d’autres, plus récents, pouvant être métalliques.
Fours à pain.
Le four à pain est un bâtiment de petite taille. Il comprend usuellement deux pièces :
- le fournil, qui est la pièce dans laquelle les familles laissent reposer le pain déjà pétri.
Selon les lieux et les boulangers, les familles pétrissaient elles mêmes leur pâte, ne
laissant au boulanger que la cuisson, ou fournissaient tous les ingrédients au boulanger,
bois de chauffe compris.
- le four proprement dit, qui jouxte le fournil, dans lequel la cuisson du pain est
effectuée. Le four peut être abrité sous la même toiture que le fournil, ou disposer d’un
toit autonome, souvent à un pan et de forme semi-circulaire. Une cheminée située au
dessus de la gueule du four assure le tirage d’air.
Du fait de l’usage tout à fait particulier du lieu, les matériaux ne sont pas ceux
habituellement utilisés. On privilégie les matériaux ayant un bon comportement à la
chaleur et réfractaires, terres cuites et glaises pour l’essentiel. Ces matériaux utilisés
à l’intérieur sont isolés des maçonneries extérieures traditionnelles ou du toit par
d’épaisses couches d’argile, terre, sable. Le four à pain, ainsi isolé, garde sa chaleur
de manière optimale.
Les fours étaient gérés par des professionnels et les fours privés individuels interdits,
cela de manière à minimiser les risques d’incendie.
II.3.9 - Croix et calvaires.
Outre la croix inscrite au titre des Monuments Historiques, la commune de Saint-
Saturnin rassemble sur son territoire un nombre conséquent de croix et de calvaires,
certains étant par ailleurs remarquables. Ainsi, la croix située place du Marché, un
croisillon cylindrique aux extrémités arrondies, porte à sa base l’inscription suivante
: « F. le 22.1.1639. Pierre Jarton» ; en outre, le millésime 1633 est gravé sur le dé
cubique en arkose qui sert de socle à la croix.
Une autre croix remarquable est située sur la route «de Ponteix» (qui mène à la zone
artisanale) à l’intersection de ladite route avec un chemin en terre menant à la ferme
du Lac. La croix est datée du XVII° siècle et étonnante de simplicité , figurant à
l’intersection des bras un Christ d’un côté et une Vierge de l’autre. La pierre utilisée -
une andésite - lui a permis de traverser le temps sans grandes détériorations.
De nombreuses autres croix, de bourg ou de carrefour, sont implantées à Chadrat et
Saint-Saturnin. Elles sont dans une majorité datées du XIX et du XX° siècles ; l’emploi
du métal y est courant.