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PUY-DE-DÔME | SAINT-SATURNIN | A.V.A.P. | Diagnostic | Octobre 2016

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LE DIAGNOSTIC PATRIMONIAL

LE PATRIMOINE ARCHITECTURAL

En haut, le mécanisme de la balance, photographiée dans les années 1970.

En bas, un boeuf installé sur le travail saturninois, place du Marché. (source : Amis de Saint-Saturnin.)

bois. De la cendre est ensuite répandue sur le charrier, qui est un drap tendu au dessus

du cuvier, puis on verse une eau portée à ébullition, qui traverse cendres, charrier,

draps. L’eau est recueillie et l’opération répétée durant plusieurs heures ; le linge est

ainsi bouilli. Enfin, les draps sont portés au lavoir, savonnés et rincés. Saint-Saturnin

dispose de deux lavoirs, celui du Creux de Tieu et de la Freydière, tous deux situés

dans la vallée de la Monne. Ils sont dépourvus de superstructures les protégeant de

la pluie, du soleil ; et se composent d’une succession de bassins artificiels de petites

dimensions. Les autres lavoirs communaux ont été supprimés dans les années 1960 à

Saint-Saturnin.

Chadrat dispose encore des lavoirs abrités. La rue de Guzette présente ainsi un très

beau spécimen ; simple toiture à pan unique en tuiles mécaniques, supportée par trois

piliers de pierre côté rue, un mur formant soutènement à l’arrière de l’édifice, fermant

également les côtés. Le confort de ces lavoirs abrités demeure toutefois rudimentaire,

et l’on imagine bien la dureté des conditions de travail des lavandières, obligées de

briser la glace pendant l’hiver.

Travail.

Place du Marché se trouve un ancien travail, petite mécanique de bois protégée des

intempéries par une toiture à double pan. Le travail servait principalement à ferrer

chevaux et bœufs, en les immobilisant au moyen de sangles d’une part et en facilitant

la manipulation des jambes et sabots d’autre part. Ce travail aurait été utilisé jusqu’aux

années 1970.

Bascule.

Les bascules sont des mécanismes ayant pour fonction de peser les éléments placés

sur leur plateau, afin de déterminer leur prix ; ils se distinguent des balances par

leurs dimensions particulières. Ils sont en effet à usage agricole, ferroviaire. A Saint-

Saturnin, deux bascules étaient présentes, une «grande» pour les chars les plus

importants, tarant jusqu’à trois tonnes, et destinée de fait à la mesure de chargements

agricoles ou d’animaux imposants, une seconde, plus réduite, pour les chargements

moins importants ou petits animaux.

Les deux mécanismes étaient abrités dans une cabane, toujours présente aujourd’hui,

place du Marché.