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PUY-DE-DÔME | SAINT-SATURNIN | A.V.A.P. | Diagnostic | Octobre 2016

LE DIAGNOSTIC PATRIMONIAL

LE PATRIMOINE ARCHITECTURAL

En haut, les lavandières au lavoir de la Freydière. La source et le lavoir existent toujours.

En bas, un autre lavoir de la commune, et le travail place du Marché.

Le siphon.

L’alimentation du réservoir était assurée par une source du nom de Sazeirat, située sur

les flancs du Puy de Peyronère. L’eau devait donc traverser la vallée de la Monne. Large

et profonde, représentant un obstacle géographique certain, elle excluait tout recours à

un pont-canal qui se serait avéré particulièrement coûteux. C’est donc un siphon qui fut

bâti, ce qui, au début du XVI° siècle, est un ouvrage technique tout à fait exceptionnel.

L’eau était canalisée dans des conduites en terre cuite dont les joints étaient assurés par

des tressages de chanvre doublés de glaise, les sections de conduites étant liées entre-

elles par du mortier. Le tout était armé à l’aide de pierres maçonnées calant les sections

et les aidant à supporter la pression de l’eau. L’ensemble du dispositif était souterrain.

La traversée de la Monne se faisait toutefois à l’air libre, les conduites étant supportées

par une structure de bois servant également probablement de pont pour les piétons. Les

sections coudées, soumises à une très importante pression, étaient en plomb.

S’il semble que le siphon ait eu un comportement correct tout au long de son existence,

le pont proprement dit fut souvent emporté lors des crues de la Monne, l’édifice en bois

étant fragile. Ainsi, vers 1696, 1738, 1846, le pont fut reconstruit. L’actuel pont de la

Fridière datant de 1846, en pierre, a également été conçu pour recevoir ce pont-siphon,

sans qu’il soit attesté que ce dernier fut effectivement rebâti.

Citernes.

On trouve un certain nombre de citernes dans Saint-Saturnin. Celles situées dans

le bourg, rue Noble, recueillent les eaux captées dans la rue. Une fois captée, l’eau

est filtrée et décantée, puis stockée dans des citernes situées dans des espaces privés

(cours...) Cette situation traduit bien la situation de stress hydrique dans laquelle étaient

placés les habitants du bourg. C’était, toutefois, du fait de la qualité et quantité d’eau

disponible, un approvisionnement d’appoint.

II.3.8 - Le petit patrimoine de la vie quotidienne.

Lavoirs.

On lave usuellement les draps et linges deux à trois fois par an, moins si l’on est plus

aisé et que l’on en possède plus. Après que les draps aient préalablement trempé deux

jours durant, on les dispose en couches successives dans des cuviers de terre ou de