PUY-DE-DÔME | SAINT-SATURNIN | A.V.A.P. | Diagnostic | Octobre 2016
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Désordres.
Le XX° siècle étant un siècle de mondialisation, de nombreux matériaux étrangers
aux différents territoires français ont progressivement pénétré les différents marchés,
l’industrie s’étant également très fortement structurée et ayant pu inventer de nouveaux
produits à faible coûts et de fait très compétitifs. C’est ainsi que sont progressivement
apparus bétons, parpaings, PVC, autres plastiques, carrelages.
Saint-Saturnin n’échappe pas à ce titre à la règle, de nombreux matériaux étant venus
s’ajouter à ceux traditionnellement présents, entraînant de fait le déclin et la disparition
de ces derniers, de même que les savoir-faire associés. Les constructions récentes
sont ainsi décontextualisées et banalisées. De plus, les rénovations ou reconversions
d’édifices existants à fort caractère patrimonial, quand ils ne sont pas menés dans le
respect de l’édifice concerné, peuvent lui être particulièrement préjudiciables du fait
de l’inadaptation des matériaux couramment disponibles aujourd’hui. C’est ainsi que
l’on découvre des granges ou maisons de bourgs «pavillonisés» ; c’est à dire dotés
de portes et fenêtres industrielles en PVC, de volets dits «Z» souvent peints dans des
couleurs également étrangers au site dans lequel ils s’implantent. Cela est également
particulièrement visible dans le cas des clôtures, qui, autrefois en pierre, sont devenus
disparates du fait de l’offre abondante : clôtures bois blanches, métalliques vertes,
petits murets, parpaings, enrochements hors d’échelle...
Constats : Synthèse
• Des matériaux traditionnels présents sur le site et utilisés dans le bâti : pierres (arkose,
granites, roches volcaniques) terre (argiles : tuiles…) bois, végétaux.
• Des pierre de taille et beaucoup de pierre à bâtir enduites de manière traditionnelle.
• Des insertions contemporaines de matériaux étrangers au site.
Enjeux : Matériaux.
• Favoriser et développer l’emploi de matériaux locaux, compatibles avec le patrimoine
existant : matériaux traditionnels (pierre, bois) voire similaires (arkoses, basaltes...).
• Développer l’emploi de matériaux à faible poids Carbone et/ou à faible énergie grise
(fabrication, disponibilité locale, déplacements induits, etc.)
LE DIAGNOSTIC ENVIRONNEMENTAL
BATI ET ENERGIES
L’arrivée de matériaux étrangers se fait via des produits industriels inadaptés. Ils entrainent souvent
une «pavillonarisation» du bâti traditionnel : portes fenêtres, volets pliants, volets Z, portes de garage...