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PUY-DE-DÔME | SAINT-SATURNIN | A.V.A.P. | Diagnostic | Octobre 2016

LE DIAGNOSTIC PATRIMONIAL

LE PATRIMOINE ARCHITECTURAL

Le petit patrimoine paysager est omniprésent : colombiers, bassins routoirs.

Le moulin de Pagnat est attesté sur les cartes napoléoniennes et semble globalement

inchangé dans ses masses bâties. C’est un lieu d’une certaine importance puisque de ce

moulin partait un canal de dérivation de la Veyre, destiné à l’alimentation en eau de la

commune de Saint-Amant.

Le moulin de la Varenne est également attesté sur la carte napoléonienne. En revanche,

il n’est plus guère reconnaissable dans ses masses bâties : les édifices actuels dateraient

donc, pour les plus anciens, du XIX° siècle. On y produisait de la farine, mais, en

automne, on y pressait des pommes produites localement pour en faire un cidre «fort

apprécié.»

Le moulin de la Freydière, plus petit, situé à proximité du pont et du lavoir éponyme,

a semble t-il été affecté au rouissage du chanvre, en sus de ses activités traditionnelles

(production de farine).

Le moulin du Pré-Bas a été transformé en habitation, mais a conservé sa roue à aubes

ainsi que sa meule.

Les routoirs

Dans la vallée de la Monne sont édifiés quelques bassins rectangulaires d’une vingtaine

de mètres de long sur trois ou quatre de large. Ces bassins, appelés routoirs, étaient

utilisés lors du rouissage du chanvre. Le rouissage consiste à immerger durant un

nombre déterminé de jours (entre 6 et 12) les tiges de la plante de manière à activer

leur macération afin de permettre une séparation aisée des écorces filamenteuses et des

tiges proprement dites. L’eau pouvait être stagnante ou courante.

Ces plans d’eau artificiels rappellent toutefois l’omniprésence et les usages multiples

que l’on a fait de l’eau dans les économies traditionnelles. De nombreuses fermes

étaient en effet doublées de ces «mares au chanvre» et parfois également de «mares aux

poutres» dans lesquelles on immergeait les bois de construction (charpentes, navires).

Les colombiers.

Onze colombiers sont identifiés sur le territoire communal, six étant inscrits au titre

des Monuments Historiques, sept structurelement indépendants, les quatre autres étant

inclus dans des édifices. On trouve aussi bien des colombiers isolés que des colombiers

situés en milieu bâti.

Les colombiers sont de petites structures en moellons dont la toiture est conique ou à

pan coupé ; parfois surmontés d’un lanternon. Ils sont enduits, parfois peints et décorés

(fresques...) Ceux de Saint-Saturnin sont circulaires, ils seraient donc antérieurs