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PUY-DE-DÔME | SAINT-SATURNIN | A.V.A.P. | Diagnostic | Octobre 2016
Messes et célébrations
La question religieuse tenait, au début du siècle dernier, une place d’importance dans
la vie quotidienne. Au delà de la messe du dimanche matin, à laquelle chacun était
tenu d’assister, la vie était rythmée de nombreuses célébrations ou processions qui,
pour la plupart, n’ont plus cours aujourd’hui. Il y avait dix-huit processions par an, la
plupart honorant des Saints associés au caractère agricole de la commune, à l’image
de Saint-Barthelemy, patron des bouviers (27 août) ou Saint-Verny (Saint-Vernier),
patron des vendangeurs et vignerons (20 mai). Il était courant de «punir» le Saint lors
de mauvaises récoltes, par exemple en tournant sa statue contre le mur dans l’église
ou en l’immergeant dans des bacs d’eau fraiche. D’autres fêtes ou évènements visent
à protéger les cultures ou animaux : les Rogations, processions se déroulant les trois
jours précédant l’Ascension, ont pour objectif de bénir les champs de manière à les
protéger de maladies. Les croix et calvaires établis en bordure de chemin rappellent ces
processions des Rogations. La Saint-Blaise est le jour de la bénédiction du pain et du
sel, que l’on donne ensuite aux vaches, afin d’assurer leur bonne reproduction.
La vie locale était également égayée par des fêtes ou évènements civils.
La Sainte Denise, le 15 mai, était l’occasion d’un grand bal qui réunissait tous les
habitants du village. Un feu d’artifice était tiré à cette occasion.
La Sainte-Barbe est traditionnellement associée aux métiers du feu et de la foudre,
car elle protège de la «mâle-mort» ; la mort sans derniers sacrements. Canonniers,
pompiers, fondeurs, en font ainsi leur sainte protectrice. Le jour de la Sainte-Barbe
est donc l’occasion d’un grand bal avec orchestre, organisé par les pompiers ou par la
municipalité.
Enfin, le 13 octobre se tenait la foire de la Saint Géraud. Reflet de la foire du Moyen-
Âge, elle demeurait un rendez-vous annuel à l’échelle du canton. Les différents produits
vendus étaient regroupés par secteurs : la place du marché, avec la bascule, en était
le cœur ; on y vendait pour l’essentiel des cochons. Place de la Mairie était vendu le
gros bétail, place de l’Ormeau divers matériels agricoles (berthes, paniers...). Enfin, on
vendait les petits articles sur le parvis de l’église (œufs, volailles, fromages...).
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HISTOIRE ET EVOLUTION DE LA COMMUNE
«Femme ramassant des fagots.» - 1871-74. Les peintres réalistes dénoncent les fortes inégalités du XIX°.
Jean-Baptiste Camille Corrot ; huile sur toile ; The Metropolitain Museum of Art, New-York.