Table of Contents Table of Contents
Previous Page  12 / 356 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 12 / 356 Next Page
Page Background

12

PUY-DE-DÔME | SAINT-SATURNIN | A.V.A.P. | Diagnostic | Octobre 2016

I.2.2 - Chadrat

La découverte de haches et autres objets en pierre permettent d’affirmer qu’une importante

agglomération néolithique s’était établie sur le site voici 7000 ans. La population travaille

le sol (lentilles et fèves), fabrique des pilons, des haches, des outils pour casser noix et noi-

settes, cueille et chasse, pratique l’élevage (boeufs moutons chèvres). Le village se main-

tient pendant la période romaine et prend le nom de Caturacum. Il semble que plusieurs

villas existaient dans le centre du village actuel, à proximité des sources. Ces villas sont le

cœur de grands domaines viticoles.

Aux alentours du XI° siècle les de La Tour s’installent à Saint-Saturnin, Chadrat fait alors

déjà partie des terres du bourg et n’est pas indépendante. Le bourg de Chadrat reste orienté

vers la viticulture ; il est protégé des vents du nord et bien ensoleillé.

Le village se développe tout au long du Moyen-âge et ultérieurement.

Le 1er novembre 1714 un incendie ravage le bourg, détruisant 60 maisons et tuant 10

personnes. Le village aurait brûlé sur la moitié de sa superficie. Un nouvel incendie se

déclenche le 20 septembre 1818, détruisant la majorité des édifices situés rue de Champ

Grand. Le village est particulièrement sujet à l’exode rural. Peuplé de 500 âmes en 1820, ils

ne sont plus que 110 en 1960. De fait, de nombreux édifices ont été abandonnés puis ruinés.

Le village au Moyen-âge

Les quelques lignes suivantes sont extraites de l’ouvrage «Les gardiens du Taut» de Mi-

chèle Labbe et restituent l’ambiance probable du village de Chadrat au «milieu du Moyen-

Âge.»

« Ces fermettes moyenâgeuses sont séparées les unes des autres par de très étroites ruelles

au point que, parfois, les toits de chaume se touchent. Les rues en terre battue ont un mètre

à un mètre vingt de largeur. Des tas de fumier encombrent le passage toutes les trois ou

quatre maisons. De la fumée s’échappe des cuviers ou du four à pain tandis que les eaux

usées s’écoulent au milieu des rues par des goulottes reliées à des éviers inclinés creusés

dans le basalte. Pas de fenêtre, mais de petites baies qui laissent entrer l’air frais ou le so-

leil le jour, alors que la nuit des volets de bois plein les obstruent. Peut-être une ou deux

fenêtres vitrées dans les intérieurs les plus aisés. Les carreaux de verre d’épaisseur variable

déforment les images perçues à l’extérieur, quelques bulles perturbent encore plus cette vi-

sion. Les planchers de bois laissent monter la chaleur de l’étable dans la cuisine où le repas

cuit dans la cheminée. Seule cette pièce est chauffée.»

LE SITE DE SAINT-SATURNIN

HISTOIRE ET EVOLUTION DE LA COMMUNE

Extrait du cadastre napoléonien de 1808, présentant le bourg de Chadrat.