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PUY-DE-DÔME | SAINT-SATURNIN | A.V.A.P. | Diagnostic | Octobre 2016

La culture de la vigne est assez marquée à Saint-Saturnin tout au long du XIX° siècle :

le département du Puy-de-Dôme est ainsi l’un des premiers départements viticoles en

France en 1900. Toutefois, le vin est réputé assez médiocre et la consommation pour

l’essentiel locale, celle-ci étant toutefois conséquente (1 à 2 litres/jour) du fait d’une

certaine méfiance vis-à-vis de l’eau, vectrice de maladies. La culture de la vigne est

très exigeante : construction de pailhas, entretien des vignes (apport d’eau, de fumiers,

de terre) entretien des soutènements... La faible rentabilité de ces cultures conduiront

à leur quasi disparition dans les années 1950, suite à un lent déclin entamé dès 1890,

marqué par le phylloxera, la première guerre mondiale et l’exode rural.

On cultive également sur la commune de nombreux arbres fruitiers. Saint-Saturnin est

ainsi réputé pour ses pommes-cerises, qui font un excellent cidre, de même que pour

ses noix, dont l’huile est extraite à Saint-Amant Tallende dans des pressoirs spécialisés.

L’agriculteur emporte pour la journée ses outils dans une hotte portée sur le dos,

appelée «berthe» ainsi qu’un «bousset», qui est un petit tonneau de vin d’un à deux

litres, accroché à la ceinture...

Aspects de la vie quotidienne

Le pain

Les gens apportaient farine et fagots au boulanger, celui-ci pétrissait la pâte et cuisait

le pain, qu’il délivrait ensuite en notant ses comptes par encoches sur une baguette

de bois. Le pain habituel était cuit deux fois par semaine ; et un pain particulier le

dimanche. Les autres jours de la semaine, le boulanger livrait sa production dans les

montagnes, aux fermes isolées.

On a compté à Saint-Saturnin deux boulangers, et plusieurs fours à pain. Certains

de ces derniers étaient privés, propriété des boulangers, d’autres étaient publics. La

construction par les pouvoirs publics de fours dits «communaux» étaient très demandée,

car réputée faire baisser les prix de la cuisson, le boulanger propriétaire de son four

étant souvent tenté d’abuser de son monopole.

La lessive

On lave le linge et draps deux à trois fois par an, moins si l’on est plus aisé et que l’on

dispose de plus de linge dans les armoires. La lessive est faite dans des cuviers de terre

ou de bois. Après y avoir disposé les draps et linges en couches successives, ces

LE SITE DE SAINT-SATURNIN

HISTOIRE ET EVOLUTION DE LA COMMUNE

Diverses scènes auvergnates. Le paysan emporte sa «berthe» sur son dos ; les vignes, (ici Montpeyroux)

sont établies en gradins, les terrasses construites en pierres sèches, comme à Saint-Saturnin.