PUY-DE-DÔME | SAINT-SATURNIN | A.V.A.P. | Diagnostic | Octobre 2016
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LE SITE DE SAINT-SATURNIN
HISTOIRE ET EVOLUTION DE LA COMMUNE
Extrait du plan cadastral de l’ancienne ville de Saint-Saturnin ; par Bruyère (1876.)
Le domaine demeure plusieurs décennies dans le famille royale : Charles de Valois et
Marguerite de Valois ont ainsi été propriétaires du château. Ce serait à la demande de
cette dernière que fut plantée une allée de tilleuls et de noyers entre Saint-Saturnin et
Saint-Amant. A sa mort en 1615 le château devient propriété du Dauphin, futur Louis
XIII, qui dut toutefois abandonner la baronnie de la Tour et les possessions qui s’y
rapportaient à la famille Rochechouart. En 1668, pour cause de dettes, les créanciens
de François de Rochechouart, premier capitaine des garde -corps du roi, forcent la
vente de la baronnie au comte de Broglie. Le château resta dans la famille de Broglie
puis Caylus jusqu’à la Révolution. Après celle-ci, les Broglie ne semblent plus être
propriétaires du domaine. M Quelayrd signera, à une date qui semble mal connue, une
convention avec les Soeurs Saint-Vincent de Paul qui installent dans le château un
orphelinat, puis une résidence pour personnes âgées. Celui-ci existera jusqu’en 1973
; date à laquelle les Soeurs se replieront sur Lyon, du fait de l’inadéquation croissante
du bâtiment avec la fonction qu’on lui destinait.
Tout au long des siècles le bourg et ses faubourgs connaissent une croissance lente.
En 1806, le cadastre napoléonien montre en effet un bourg pour l’essentiel constitué
: les places et rues principales sont présentes, à l’exception de la rue principale qui
ne sera aménagée qu’en 1860 afin de désengorger la rue Noble. Cette nouvelle rue se
bordera d’édifices simples, la plupart en alignement, et de commerces.
En revanche, est plus étonnante l’absence de croissance du bourg au XIX° siècle.
Elle s’explique par un exode rural lent mais constant, la population passant de 1600
âmes en 1806 à 526 en 1962. La ville n’est en effet pas dotée d’un tissu industriel
particulier, aucun chemin de fer n’ayant été établi dans la vallée. De plus, elle est
soumise à un fort stress hydrique et éprouve de grandes difficultés à s’alimenter en
eau, notamment dans les années 1870 à 1900. Les communes voisines de Saint-Amant
Tallende et de Tallende résisteront par ailleurs mieux à l’exode rural, leur tissu industriel
étant, sinon prospère, du moins développé, et leur alimentation en eau bien plus aisée.
Le XIX° siècle voit toutefois un certain nombre de changements sur le territoire
communal. La question de l’adduction en eau potable y est capitale tout au long du
siècle et ne sera finalement résolue qu’au début du XX° siècle, malgré des avancées
notables (constructions de fontaines dans les années 1850.) C’est également durant ce
siècle qu’est construite la mairie, bientôt complétée par l’école des filles et garçons, au
tournant du XX° siècle. (1906.)
La seconde moitié du XX° siècle, avec l’automobile,
permettra un développement lent mais continu du bourg, qui semble se maintenir
au tournant du XXI° siècle.
Extrait du cadastre napoléonien de 1808, présentant Saint-Saturnin bourg et faubourgs.